ARTICLE
Intégration ratée nouveau salarié soigner onboarding

TENDANCES RH

Intégration ratée d’un nouveau salarié : Soigner son processus d’onboarding ?

Publié le 18 mars 2021 Modifié le 16 avril 2025

Onboarding raté : quelles conséquences ? Quelle que soit la taille de l’entreprise, l’enjeu principal est de fidéliser ses collaborateurs afin de maîtriser le turnover et de maintenir les compétences au sein de l’entreprise. Ce dernier peut avoir diverses causes telles que le mal-être au travail, la monotonie des tâches, ou encore, une vision du travail différente d’autrefois qui se traduit par une mobilité plus fréquente d’une entreprise à une autre. Cependant, d’autres facteurs rentrent en compte et l’un des plus importants, souvent négligé, se résume en un mot : l’intégration.

Alors, comment identifier et éviter un processus d’intégration raté ?

Une intégration éloignée des attentes des salariés

Dans un premier temps, il est important de noter que l’intégration répond à plusieurs besoins non négligeables du salarié. En effet, lorsqu’il intègre l’entreprise, son désir premier sera la connaissance des collaborateurs avec qui il sera amené à travailler durant sa vie dans l’entreprise. Il demandera également à connaître les coutumes, les règles et la culture professionnelle installées dans l’entreprise afin de savoir comment elle fonctionne. Il a besoin de se savoir attendu et d’être accueilli.

L’importance du sentiment d’appartenance

L’onboarding d’un salarié a également un autre rôle : permettre au collaborateur de construire un sentiment d’appartenance en s’identifiant à l’entreprise et ses valeurs. Une intégration réussie lui permettra de donner du sens à son travail, s’impliquer davantage et prendre des initiatives. Elle est bénéfique pour les deux parties.

Pour se sentir appartenir, il faut pouvoir se reconnaitre dans l’entreprise. Le nouveau venu a donc besoin d’être informé précisément sur l’entreprise et son fonctionnement dans tous ses aspects et doit se sentir en phase avec ce nouveau contexte de travail. Il est donc essentiel que l’image affichée par l’entreprise à l’extérieur corresponde à ce que l’on y découvre à l’intérieur. Autrement dit, que la promesse du marketing RH soit tenue…

De plus, il est important de savoir s’adapter à la situation lors de l’intégration du collaborateur et de gérer certains problèmes qui peuvent se présenter. Par exemple, lors d’une crise comme celle que nous avons pu connaître cette année 2020 avec la Covid-19, l’adoption de moyens subsidiaires d’intégration s’impose (par téléphone, visio-conférence…).

L’intégration se fait avant l’arrivée

L’un des moments critiques, souvent négligé, reste la période entre la confirmation de l’embauche et l’entrée du collaborateur. Du côté de l’entreprise, c’est souvent “silence radio”, ce qui peut créer un malaise chez le nouvel arrivant. Il est important de communiquer avec le futur salarié avant son premier jour dans l’entreprise. Il peut aussi être sur le réseau social de l’entreprise pour être en situation de dialoguer avec ses futurs collègues. Certaines entreprises, comme Facebook, ont totalement digitalisé l’onboarding et en particulier l’ensemble des démarches administratives.

Dans cette optique, la préparation du poste de travail en amont est aussi une étape à ne pas négliger. Le but de l’intégration est que le salarié embauché sente qu’il a un rôle à jouer dans l’entreprise via une mise en place anticipée du poste de travail. Tout doit être prêt dès son arrivée pour le mettre dans les meilleures conditions, afin qu’il soit le plus performant possible, opérationnel et dans des conditions de travail optimales. Ce point est très important et n’est souvent pas assez considéré par les entreprises qui n’ont pas toujours conscience des impacts que cela peut avoir (augmentation du turnover, coûts supplémentaires, dégradation de la marque employeur…).

Le saviez-vous ? “Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 20 % des collaborateurs qui rejoignent une entreprise envisagent dès le premier jour de la quitter.”[1]

Mauvaise intégration : quelles conséquences ?

Les enjeux financiers

Il est important de savoir qu’un onboarding raté représente un coût non négligeable. Pour une entreprise, il représente entre 100 % et 300 %[2] du salaire d’un collaborateur. En cumulant les dépenses directes et indirectes, la somme est d’environ 7000€[3] en 2019. De plus, selon une étude Mozart Consulting de 2017, le coût du recrutement raté peut atteindre entre 50000€ et 100000€[4], en fonction du profil du salarié.

L’impact sur la marque employeur

Autre enjeu notable lié à un mauvais onboarding : l’attractivité de la marque employeur. Un collaborateur mal intégré est susceptible de donner un avis défavorable sur Internet (via Glassdoor ou Indeed par exemple). En effet, 94 %[5] des candidats déclarent se rendre sur Internet afin de se renseigner sur l’entreprise. Sans compter le bouche à oreille, nuisible et peu contrôlable.

Turnover et détérioration du climat social

Dernier point, un onboarding raté entraîne un turnover plus conséquent et désorganise une équipe de travail. Les salariés restants peuvent être démotivés par un manque de stabilité et une surcharge de travail. Ces collaborateurs sont à surveiller par les équipes RH et les managers afin d’éviter des démissions en cascade. D’autres conséquences, à plus long terme, ne sont pas à négliger. Il s’agit notamment de la détérioration du climat social au sein de l’entreprise. Augmentation de la charge de travail, sous-effectif et stress peuvent détériorer ce climat, si essentiel au bien-être des collaborateurs.

L’onboarding est primordial pour conserver ses nouveaux collaborateurs. Les objectifs de cette phase d’intégration ? Générer du bien-être au travail et mettre rapidement les salariés fraîchement arrivés en situation de performance. Il s’agit aussi de les garder motivés et de générer de l’attachement à l’entreprise.

Pour autant, 65 %[6] des entreprises n’ont pas de processus d’intégration clairement défini…

De votre côté, votre entreprise dispose-t-elle d’un parcours d’onboarding précis et performant ?

Le saviez-vous ? Selon une étude de la DARES, 12 % des contrats à durée indéterminée sont rompus lors de la période d’essai et 16 % des salariés démissionnent moins d’un an après leur recrutement[7].

onboarding salarié

Webographie

[1] Source Apicil, 23 mai 2018
[2] Source Workelo, octobre 2019
[3] Source Workelo, octobre 2019
[4] Étude Mozart Consulting portant sur le taux d’échec du processus d’embauche, 2017
[5] Enquête Régionsjob, janvier 2016
[6] Enquête Mercuri Urval, 2012
[7] Étude de la Direction de l’Animation, de la Recherche, des Études et des Statistiques, publiée le 23 janvier 2015

Le guide des métiers des RH

guide des métiers RH

Télécharger notre guide

Découvrir nos formations

découvrir les formations igensia rh

Des programmes accessibles de Bac à Bac+4

Pourquoi choisir IGENSIA RH ?

pourquoi choisir igensia rh

Les + de notre école

Autres articles Tendances RH

recruter des apprentis, aides à l'embauche
Tendances RH
24 février 2025

Recruter un apprenti en 2025 : tout savoir sur les aides à l’embauche

Dans le cadre de sa politique de soutien à l’apprentissage, l’État prolonge les aides financières destinées aux employeurs recrutant des apprentis. Ces mesures offrent une opportunité précieuse aux entreprises souhaitant former des talents tout en bénéficiant d’un appui financier significatif. Voici ce qui change en 2025.

Lire la suite

Tendances RH droit RH
Tendances RH
14 juin 2023

RH et droit du travail

Le domaine professionnel est régi par un ensemble de règles qui s’inscrivent toutes dans le cadre du droit du travail. L’ensemble de ces réglementations, qui sont le plus souvent fixées par des textes de lois, visent à assainir le monde du travail et à garantir les droits des employés et de l’employeur. Pour cela, elles doivent être parfaitement maîtrisées par les cadres RH qui assurent la liaison entre les salariés et les organismes qui les emploient. Nous vous dévoilons ainsi tous les objectifs du droit du travail (ou droit RH), son utilité ainsi que ses lignes directrices principales.

Lire la suite

Psychologie ressources humaines
Tendances RH
14 juin 2023

La psychologie, un outil de gestion pour les RH !

La psychologie est une science qui consiste à étudier l’esprit et le comportement d’un individu. Elle s’immisce de plus en plus dans le domaine professionnel, notamment quand il s’agit de gestion des ressources humaines. RH et psychologie sont en effet étroitement liées et leur association permet de motiver les employés d’une entreprise et de leur offrir de meilleures conditions de travail. Dans quelle mesure la psychologie est-elle liée aux RH ? Quel est son rôle ? Comment peut-on l’appliquer en entreprise ? IGENSIA RH vous dit tout !

Lire la suite

télétravail inclusion
Tendances RH
22 août 2022

L’impact du télétravail sur l’inclusion en entreprise

L’inclusion désigne la capacité de l’entreprise à intégrer des profils issus de contextes différents, au sein d’équipes cohérentes et soudées, où chacun se sent valorisé et écouté. Or, sous l’impulsion de la crise sanitaire, de nouveaux usages numériques se sont développés, et notamment le télétravail, affectant l’ordre établi et remettant en cause certaines organisations. Quel est l’impact de ces nouvelles pratiques sur l’inclusion et comment s’y adapter pour en tirer le meilleur profit ?

Lire la suite

Décision RH
Tendances RH
25 juillet 2022

Prendre une décision : Jamais sans mes RH

Définir, établir ou piloter sont les nouveaux verbes d’actions présents dans les descriptifs de postes des RH. Aujourd’hui, les RH sont des métiers stratégiques et plus uniquement opérationnels. Ces missions stratégiques ont émergé à la suite de la participation récurrente des RH dans l’accompagnement aux changements et à la réorganisation des entreprises. Nous démontrons leur rôle majeur dans la réorganisation, par leur adaptabilité et leur implication dans l’accompagnement des salariés.

Lire la suite